JOUR 4 : LOUANGE ET CÉLÉBRATION
L’effusion de l’Esprit Saint revitalise la célébration, dont le cœur est la proclamation des louanges de Dieu par des chants ou en paroles, souvent en élevant les mains. Une personne remplie de l’amour du Père qui connaît la seigneurie salvifique de Jésus y répond spontanément par la louange et la célébration. Elle est remplie de joie lorsqu’elle se joint au mouvement de louange et d’adoration qui atteint son sommet lors de la Grande Doxologie qui clôt chaque prière eucharistique : « Par Lui, avec Lui et en Lui, à Toi, Dieu le Père Tout-Puissant, dans l’unité du Saint-Esprit, tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. » Par ce renouveau de la louange trinitaire, l’enseignement de Vatican II sur l’Église et la Liturgie s’incarne dans la vie du Corps du Christ.
De même que l’Esprit Saint, à l’origine, planait au-dessus de la création, l’Esprit créateur fait surgir constamment de nouvelles formes de vie au sein de la tradition ancienne. Ainsi trouve-t-on, parmi les fruits de l’effusion de l’Esprit Saint, de nombreux signes de créativité dans la louange : une faculté nouvelle à formuler les louanges de Dieu dans sa propre langue, chez les moins instruits comme chez les plus érudits ; une réception très répandue du don des langues, accordé avant tout au service de la prière et de la louange ; le phénomène d’un chant jailli spontanément, dans l’Esprit, d’une assemblée, et une explosion de nouveaux chants et mélodies exprimant la louange de Dieu.
4. Redécouverte de la prière, de l’Écriture et des Sacrements
Les personnes qui ont reçu l’effusion du Saint-Esprit témoignent d’une nouvelle soif de prière, d’Écriture sainte et de sacrements. Dès les tout débuts du Renouveau, les gens se sont regroupés pour prier sous la conduite de l’Esprit Saint. La prière devient moins une habitude et davantage une démarche du cœur, une réponse spontanée d’amour et de gratitude envers Dieu et une expression de confiance en sa Providence gratuite qui pourvoit à tous nos besoins. L’Esprit a conduit beaucoup de fidèles à la prière contemplative et à la pratique du jeûne. L’Écriture devient vivante. En recevant l’effusion du Saint-Esprit, nous découvrons, souvent pour la première fois de notre vie, que l’Écriture est une Parole vivante par laquelle Dieu s’adresse à nous personnellement et dans laquelle nous trouvons une nourriture et un guide pour notre vie. Nous éprouvons une soif d’étude de la Parole afin qu’elle puisse changer notre cœur. Des textes que nous avions déjà lus auparavant prennent une clarté, une acuité et une pertinence nouvelles. C’est pour cette raison que le Renouveau se caractérise par la place particulière qu’il accorde à l’étude biblique ainsi qu’à une prédication et un enseignement fortement ancrés dans la Bible. De simples croyants ayant reçu l’effusion du Saint-Esprit font parfois preuve d’une intelligence profonde des Écritures et des mystères chrétiens. L’effusion du Saint-Esprit s’accompagne d’une prise de conscience nouvelle de la présence agissante du Christ dans la liturgie de l’Église, particulièrement à travers les sacrements de l’Eucharistie et de la Réconciliation. Certains qui étaient auparavant loin de Dieu ou qui recevaient les sacrements uniquement par habitude les vivent à présent comme des sources de vie et désirent les recevoir régulièrement. La grâce renouvelée de célébration qui en découle est particulièrement visible au cours de la liturgie eucharistique, qui est la plus profonde expression de louange commune à tous ceux qui ont été baptisés en Christ.
5. Un amour renouvelé pour l’Église, Marie et les saints
Les personnes ayant reçu l’effusion du Saint-Esprit expérimentent un amour plus profond, non seulement pour Jésus mais également pour son Épouse l’Église. Ils la perçoivent non pas comme une institution purement humaine mais comme une réalité surnaturelle animée par l’Esprit Saint. Par la communion vécue avec les autres, ils font l’expérience directe de l’unité donnée par l’Esprit Saint au Corps du Christ dans la diversité des dons. Ils vivent également souvent une nouvelle proximité avec Marie, Mère du Christ et Épouse de l’Esprit Saint. Les catholiques reconnaissent en elle la première disciple à avoir été remplie de l’Esprit Saint (Lc 1, 35), ainsi qu’un modèle de foi, d’obéissance, de prière et de docilité à l’Esprit. De même qu’au Cénacle elle était le cœur de l’assemblée priante des disciples, dans l’attente de la venue de l’Esprit (Ac 1, 14), de même aujourd’hui sa présence et son intercession sont-elles ardemment recherchées par ceux qui s’efforcent de tout leur cœur de correspondre à la grâce de Dieu. Il en découle une compréhension et une appréciation nouvelles de son rôle de Mère de l’Église. De la même manière, l’effusion de l’Esprit Saint confère souvent aux catholiques une appréciation plus profonde de la sainteté et de l’enseignement des saints. Ils redécouvrent ainsi les trésors spirituels de la grande tradition chrétienne orientale et occidentale et reçoivent vie et sagesse des enseignements spirituels du passé.
6. Les charismes
L’effusion du Saint-Esprit suscite le déploiement des charismes, en particulier des « dons spirituels » dont saint Paul dresse la liste en 1
Corinthiens 12, 8-10. Alors même que ces charismes ont toujours été présents dans l’Église, ils sont apparus dans le Renouveau avec une
nouvelle abondance et à tous les niveaux, aussi bien chez les clercs que chez les religieux et les laïcs. Ces charismes sont compris comme des dons destinés non pas en premier lieu au récipiendaire, mais accordés en vue de l’édification de l’Église et du travail d’évangélisation.
Dans le contexte d’un Renouveau en bonne santé et d’un exercice mature des charismes, l’accent est mis non sur la nature miraculeuse ou
extraordinaire de ces dons mais plutôt sur leur capacité à offrir une médiation de l’amour de Dieu et l’édification du Corps du Christ. Le don
des langues, en particulier, est devenu tout à fait courant et en ce sens, ordinaire, considéré en premier lieu comme un don de louange et de prière. Rétrospectivement, nous pouvons apprécier la merveilleuse Providence de Dieu à travers l’enseignement du Concile Vatican II sur les charismes :
« [L’Esprit Saint] distribue aussi parmi les fidèles de tous ordres, “répartissant ses dons à son gré en chacun” (1 Co 12, 11), les grâces spéciales qui rendent apte et disponible pour assumer les diverses charges et offices utiles au renouvellement et au développement de l’Église, suivant ce qu’il est dit : “C’est toujours pour le bien commun que le don de l’Esprit se manifeste dans un homme” (1 Co 12, 7). Ces grâces, des plus éclatantes aux plus simples et aux plus largement diffusées, doivent être reçues avec action de grâce et apporter consolation, étant avant tout ajustées aux nécessités de l’Église et destinées à y répondre. »

« [L’Esprit Saint] distribue aussi parmi les fidèles de tous ordres, “répartissant ses dons à son gré en chacun” (1 Co 12, 11), les grâces spéciales qui rendent apte et disponible pour assumer les diverses charges et offices utiles au renouvellement et au développement de l’Église, suivant ce qu’il est dit : “C’est toujours pour le bien commun que le don de l’Esprit se manifeste dans un homme” (1 Co 12, 7). Ces
L’effusion du Saint-Esprit s’accompagne d’une prise de conscience nouvelle de la présence agissante du Christ dans la liturgie de l’Église, particulièrement à travers les sacrements de l’Eucharistie et de la Réconciliation.
C’est toujours pour le bien commun que le don de l’Esprit se manifeste dans un homme” (1 Co 12, 7). Ces grâces, des plus éclatantes aux plus simples et aux plus largement diffusées, doivent être reçues avec action de grâce et apporter consolation, étant avant tout ajustées aux nécessités de l’Église et destinées à y répondre. »
L’effusion de l’Esprit Saint revitalise la célébration, dont le cœur est la proclamation des louanges de Dieu par des chants ou en paroles, souvent en élevant les mains.
En recevant l’effusion du Saint-Esprit, nous découvrons, souvent pour la première fois de notre vie, que l’Écriture est une Parole vivante par laquelle Dieu s’adresse à nous personnellement et dans laquelle nous trouvons une nourriture et un guide pour notre vie.
L’effusion du Saint-Esprit s’accompagne d’une prise de conscience nouvelle de la présence agissante du Christ dans la liturgie de l’Église, particulièrement à travers les sacrements de l’Eucharistie et de la Réconciliation.
Les personnes qui ont reçu l’effusion du Saint-Esprit témoignent d’une nouvelle soif de prière, d’Écriture sainte et de sacrements.
Les personnes ayant reçu l’effusion du Saint-Esprit expérimentent un amour plus profond, non seulement pour Jésus mais également pour son Épouse l’Église. Ils la perçoivent non pas comme une institution purement humaine mais comme une réalité surnaturelle animée par l’Esprit Saint.
En recevant l’effusion du Saint-Esprit, nous découvrons, souvent pour la première fois de notre vie, que l’Écriture est une Parole vivante par laquelle Dieu s’adresse à nous personnellement et dans laquelle nous trouvons une nourriture et un guide pour notre vie.
C’est toujours pour le bien commun que le don de l’Esprit se manifeste dans un homme” (1 Co 12, 7). Ces grâces, des plus éclatantes aux plus simples et aux plus largement diffusées, doivent être reçues avec action de grâce et apporter consolation, étant avant tout ajustées aux nécessités de l’Église et destinées à y répondre
C’est toujours pour le bien commun que le don de l’Esprit se manifeste dans un homme” (1 Co 12, 7).