JOUR 15 : LES CHARISMES DANS L’ÉGLISE PRIMITIVE
Les écrits patristiques attestent l’abondance des charismes manifestés dans l’Église primitive, dont les « dons spirituels » dont il est question dans 1 Corinthiens 12. Au deuxième siècle, saint Justin le Martyr (100-165) écrivait : « Les dons prophétiques demeurent parmi nous, même au temps présent. » De même, saint Irénée (115-202) remarque : « Nous entendons beaucoup de nos frères dans l’Église exercer des charismes de prophétie et parler toutes sortes de langues par l’Esprit, mettant en lumière, pour leur bien, les secrets des hommes, et dévoilant les mystères de Dieu. » Irénée témoigne de nombreux miracles et d’autres signes de puissance de l’Esprit :
Ceux qui sont véritablement ses disciples et reçoivent de lui la grâce accomplissent des miracles pour le bien des autres, selon le don accordé à chacun. En effet, certains chassent réellement les démons, de sorte que ceux qui ont été ainsi purifiés des esprits malins deviennent très souvent croyants et rejoignent l’Église.
D’autres ont la connaissance d’événements à venir : ils ont des visions et prononcent des prophéties. D’autres encore guérissent les malades en leur imposant les mains, et les malades recouvrent la santé. Non seulement cela, mais des morts ont même été ressuscités et sont restés parmi nous encore de nombreuses années. Que dire de plus ? Il est impossible d’énumérer tous les dons que l’Église, de par le monde, a reçus de Dieu, au nom de Jésus Christ, crucifié sous Ponce Pilate, et qu’elle exerce jour après jour au profit des païens, en ne trompant personne et en n’étant rétribuée d’aucune façon pour ces miracles. En effet, gratuitement elle a reçu de Dieu, gratuitement elle exerce en retour son ministère. Plusieurs Pères font référence aux charismes comme accompagnant ordinairement le rite de l’initiation chrétienne. Dans son Traité du Baptême, Tertullien (160-225) écrit :
Par conséquent, vous, les bénis, vous que la grâce de Dieu attend, lorsque vous remonterez de la grâce sacro-sainte de la nouvelle naissance, quand vous étendrez les mains pour la première fois dans la Mère Église en présence de vos frères, demandez à votre Père, à votre Seigneur, le don particulier qu’il donne en héritage : celui des charismes. Saint Cyrille de Jérusalem, lui aussi, exhorte les candidats au baptême : « Que chacun se prépare à recevoir le don céleste de prophétie… Mes dernières paroles, bien-aimés, au cours de cet enseignement, seront des paroles d’exhortation : je presse chacun de vous de préparer vos âmes à la réception des charismes du Ciel. » Saint Hilaire encourage de la même
manière les chrétiens à exercer les charismes : « Faisons usage de ces dons si généreux ! » Il écrit par ailleurs : Nous qui sommes nés de nouveau par le sacrement du Baptême connaissons une joie intense lorsque nous ressentons en nous les premiers mouvements de l’Esprit Saint. Nous commençons à pénétrer le sens des mystères de la foi ; nous sommes capables de prophétiser et de dire des paroles de sagesse. Nous devenons fermes dans l’espérance et recevons des dons abondants de guérison. Les démons sont soumis à notre autorité. Ces dons nous pénètrent comme une pluie fine, et… petit à petit, ils portent des fruits abondants.
Saint Augustin (354-430), c’est bien connu, a changé d’opinion au sujet des charismes. Les IIIe et IVe siècles avaient connu un déclin des dons spirituels, dû en partie à la montée de l’hérésie montaniste qui se caractérisait par des abus et des excès dans l’usage des charismes. La réaction à cette hérésie fut une tendance à éviter l’activité charismatique. Dans ses premiers écrits, saint Augustin arguait que si les charismes avaient été nécessaires à l’ère apostolique, l’Église n’en avait plus besoin maintenant qu’elle avait atteint sa maturité. Cependant lorsque, plus tard, il fut témoin de nombreuses guérisons miraculeuses dans sa propre cathédrale à Hippone, il se rendit compte que l’Église avait en fait besoin de ces dons. Plus tard, dans ses Rétractations, il écrivit : Il est tout à fait vrai que les malades ne sont pas toujours guéris… Cependant je ne voulais pas dire par là qu’il faut croire qu’aucun miracle n’a lieu de nos jours au nom du Christ. Car au
moment même où j’écrivais […] un aveugle de la ville [de Milan] recouvrait la vue ; tant d’autres événements de ce genre sont arrivés, même aujourd’hui, qu’il est impossible de les connaître tous ni même de dénombrer tous ceux dont nous avons connaissance.
Dans La Cité de Dieu, Augustin relate de nombreuses guérisons spectaculaires dont il a été témoin. Un jour, alors qu’un frère et une sœur
avaient été miraculeusement guéris d’un mal terrible, il relate la réaction de sa communauté : « L’émerveillement fut tel chez les hommes et les femmes que les exclamations et les larmes semblaient ne devoir jamais s’arrêter… Ils criaient les louanges de Dieu sans prononcer de
paroles, mais dans un bruit tel que nos oreilles avaient de la peine à le supporter… » Il exhorte ses fidèles lors d’un sermon : « Notre Seigneur Jésus a rendu la vue à l’aveugle, ressuscité Lazare […] Dès lors, frères, que personne ne dise que notre Seigneur Jésus n’accomplit pas ces choses maintenant, et que pour cette raison, il préfère les temps passés de l’Église à son temps présent. »
La prise de conscience du combat spirituel et de l’autorité spirituelle des chrétiens par le nom de Jésus était étroitement liée à l’exercice des charismes. Les écrits de saint Justin le Martyr donnent de nombreux récits d’exorcismes effectués par des chrétiens, attestant la vérité de l’Évangile : Jésus est né par la volonté de Dieu le Père pour le salut des croyants et la destruction des démons. Vous pouvez maintenant l’apprendre par ce que vous voyez de vos propres yeux. En effet, dans le monde entier et dans votre ville [Rome], il se trouve de nombreux démoniaques qu’aucun exorciste des autres religions, ni sorcier, ni magicien ne pouvaient guérir ; seuls des chrétiens leur
apportaient et leur apportent aujourd’hui la guérison, neutralisant et chassant au nom de Jésus Christ, crucifié sous Ponce Pilate, les démons qui les possédaient.
Dans sa « Vie de saint Antoine », saint Athanase décrit le combat spirituel que les Pères du Désert devaient constamment mener. Il raconte qu’Antoine délivrait de nombreuses personnes d’oppression démoniaque, et subissait souvent des tentations et des attaques d’esprits malins, dont il venait à bout par la foi et la prière.

Par conséquent, vous, les bénis, vous que la grâce de Dieu attend, lorsque vous remonterez de la grâce sacro-sainte de la nouvelle naissance, quand vous étendrez les mains pour la première fois dans la Mère Église en présence de vos frères, demandez à votre Père, à votre Seigneur, le don particulier qu’il donne en héritage : celui des charismes.
Il est impossible d’énumérer tous les dons que l’Église, de par le monde, a reçus de Dieu, au nom de Jésus Christ, crucifié sous Ponce Pilate, et qu’elle exerce jour après jour au profit des païens, en ne trompant personne et en n’étant rétribuée d’aucune façon pour ces miracles.
Par conséquent, vous, les bénis, vous que la grâce de Dieu attend, lorsque vous remonterez de la grâce sacro-sainte de la nouvelle naissance, quand vous étendrez les mains pour la première fois dans la Mère Église en présence de vos frères, demandez à votre Père, à votre Seigneur, le don particulier qu’il donne en héritage : celui des charismes.
Ceux qui sont véritablement ses disciples et reçoivent de lui la grâce accomplissent des miracles pour le bien des autres, selon le don accordé à chacun. En effet, certains chassent réellement les démons, de sorte que ceux qui ont été ainsi purifiés des esprits malins deviennent très souvent croyants et rejoignent l’Église.
Jésus est né par la volonté de Dieu le Père pour le salut des croyants et la destruction des démons.
Irénée témoigne de nombreux miracles et d’autres signes de puissance de l’Esprit :
Ceux qui sont véritablement ses disciples et reçoivent de lui la grâce accomplissent des miracles pour le bien des autres, selon le don accordé à chacun.
il se trouve de nombreux démoniaques qu’aucun exorciste des autres religions, ni sorcier, ni magicien ne pouvaient guérir ; seuls des chrétiens leur
apportaient et leur apportent aujourd’hui la guérison, neutralisant et chassant au nom de Jésus Christ, crucifié sous Ponce Pilate, les démons qui les possédaient.
Par conséquent, vous, les bénis, vous que la grâce de Dieu attend, lorsque vous remonterez de la grâce sacro-sainte de la nouvelle naissance, quand vous étendrez les mains pour la première fois dans la Mère Église en présence de vos frères, demandez à votre Père, à votre Seigneur, le don particulier qu’il donne en héritage : celui des charismes
Ceux qui sont véritablement ses disciples et reçoivent de lui la grâce accomplissent des miracles pour le bien des autres, selon le don accordé à chacun.
Ceux qui sont véritablement ses disciples et reçoivent de lui la grâce accomplissent des miracles pour le bien des autres, selon le don accordé à chacun.
Que chacun se prépare à recevoir le don céleste de prophétie… Mes dernières paroles, bien-aimés, au cours de cet enseignement, seront des paroles d’exhortation : je presse chacun de vous de préparer vos âmes à la réception des charismes du Ciel
Ceux qui sont véritablement ses disciples et reçoivent de lui la grâce accomplissent des miracles pour le bien des autres, selon le don accordé à chacun. En effet, certains chassent réellement les démons, de sorte que ceux qui ont été ainsi purifiés des esprits malins deviennent très souvent croyants et rejoignent l’Église.