JOUR 10 : L’ÉVÉNEMENT DE LA PENTECÔTE
Dans les Actes des Apôtres, le Christ ressuscité lui-même promet le baptême dans l’Esprit Saint. Il enjoignit à ses Apôtres « de ne pas
s’éloigner de Jérusalem mais d’attendre ce que le Père avait promis […] Jean, lui, a baptisé avec de l’eau, mais vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés sous peu de jours. » (Ac 1, 4-5) En disant de l’Esprit Saint qu’il est « ce que le Père avait promis », Jésus indique que sa venue constituera l’accomplissement définitif des promesses de Dieu (Cf. Ez 36, 27, Jl 2, 28-29), le point culminant de sa mission messianique (Ac 2, 33). Le commandement de Jésus d’« attendre » montre que l’Esprit Saint échappe au contrôle des hommes. Dieu répandra son Esprit quand et comme Il le voudra. Cependant, les Actes indiquent que les cent vingt disciples réunis au Cénacle se disposaient à Le recevoir par leur persévérance dans la prière : « Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière avec quelques femmes dont Marie, mère de Jésus, et avec ses frères. » (Ac 1, 14) La présence de Marie est significative, elle qui avait déjà reçu l’Esprit Saint lors de l’Annonciation (Lc 1, 35). Ce même Esprit Saint qui avait rendu Jésus présent dans le sein de Marie va maintenant le rendre présent dans le monde par l’Église. Jésus explique que le premier fruit de la venue de l’Esprit sera de faire de ses disciples des témoins : « Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans tout la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »
(Ac 1, 8) Luc décrit pas à pas l’accomplissement de cette promesse tout au long du livre des Actes des Apôtres, alors que l’Esprit Saint impulse et guide la mission de l’Église. Les disciples demandent à Jésus si c’est maintenant qu’il va « restaurer la royauté en Israël » (Ac 1, 6), mais Jésus leur donne une compréhension nouvelle et plus profonde du Royaume : par leur travail d’évangélisation, sa royauté s’établira dans les cœurs humains, pour préparer son règne visible et complet sur le monde entier lorsqu’il reviendra dans la gloire. Actes 2 relate comment s’accomplit, à travers le merveilleux événement de la Pentecôte, la promesse de Jésus à ses disciples qu’ils seront « baptisés
dans l’Esprit Saint ». La Pentecôte était la fête juive qui célébrait le don de la Loi sur le mont Sinaï. Elle marque aujourd’hui le don de la Loi nouvelle dans l’Esprit (Rm 8, 2), celle qui est inscrite dans les cœurs (Jr 31, 31-34, 2 Co 3, 4-6). Alors que les disciples réunis se tiennent en prière, l’Esprit Saint descend avec puissance. Les signes spectaculaires de sa venue – le vent, le feu et un grand bruit – évoquent la théophanie au mont Sinaï (Ex 19, 16- 18). Les « langues qu’on eût dites de feu » et qui se posent sur chaque disciple rappellent la promesse de Jean Baptiste de la venue d’un feu purificateur (Mt 3, 11). Ils sont « remplis de l’Esprit Saint » (Ac, 2, 4), c’est-à-dire, comme Paul l’explique dans la lettre aux Romains, remplis de l’amour de Dieu : « L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous fut donné. » (Rm 5, 5) Le fruit immédiat de la venue de l’Esprit est que les disciples se mettent à « parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. » (Ac 2,4) Ce qu’ils proclament alors sont « les merveilles de Dieu » (Ac 2, 11), c’est-à-dire la grande œuvre de salut accomplie en Jésus le Messie. Ils comprennent à présent d’une manière nouvelle ce que Jésus a fait par sa mort et sa résurrection, et ils sont capables de le proclamer avec audace et conviction.
La Pentecôte est l’inverse de la malédiction de Babel, où Dieu confondit le langage des hommes à cause de leur orgueil (Gn 11, 1-9). La désintégration de la société humaine causée par le péché est à présent vaincue par la puissance unificatrice de l’Esprit, alors que des hommes de toutes les nations qui sont sous le Ciel se rassemblent autour de l’Église remplie de l’Esprit Saint. Au lieu de « se faire un nom » comme les habitants de Babel (Gn 11, 4), ils « invoquent le nom du Seigneur. » (Ac 2, 21) Le don des langues est en lien étroit avec la louange (Ac 2, 11 ; 10, 46). En tant que phénomène charismatique, il est un signe de la présence de l’Esprit, une invitation à la foi. Cependant, il ne peut pas contraindre la foi : quelques-unes des personnes présentes concluent que les disciples étaient ivres (Ac 2, 3) ! Une certaine ironie se cache sous cette accusation d’être « pleins de vin doux » : dans l’Ancien Testament, le vin doux (ou le vin nouveau) symbolise la joie et les bénédictions abondantes que Dieu donnerait à son peuple lors de l’avènement de l’ère messianique (Jl 3, 18 ; Am 9, 13-14 ; Za 9, 16-17). Jésus a laissé entendre qu’il donnerait luimême le « vin nouveau » de la vie divine (Cf. Mc 2, 22 ; Jn 2, 10) qui doit être mis dans des outres neuves. À présent, la nature de ce vin nouveau apparaît clairement : il s’agit de l’Esprit Saint ! Paul réaffirme ce lien entre le vin et l’Esprit dans Ephésiens 5, 18 : « Ne vous enivrez pas de vin […] mais cherchez dans l’Esprit votre plénitude.»
En réponse à l’accusation d’être « pleins de vin doux », Pierre, le chef des Apôtres, se lève et prononce un discours dans lequel il interprète
prophétiquement la manifestation de l’Esprit qui vient d’avoir lieu (Ac 2, 14-39). Le don de l’Esprit Saint, explique-t-il, est l’accomplissement de l’Écriture, en particulier de la promesse que Dieu a faite de répandre son don de prophétie sur tout son peuple (Jl 3, 1-4). Le don de l’Esprit fait de l’Église une communauté de prophètes, c’est-à-dire d’hommes et de femmes capables de parler au nom de Dieu et d’interpréter ses hauts faits sous l’influence de l’Esprit. La prophétie peut se manifester par des visions et des songes (Ac 2, 17), fréquents dans le livre des Actes des Apôtres. Ces charismes sont le signe que nous sommes dans les « derniers jours » bien que l’œuvre de l’Esprit ne sera pleinement réalisée qu’au « jour du Seigneur » (Ac 2, 20), qui est le jour de la venue de Jésus en gloire et de la
résurrection des morts. Dans ce résumé de la Bonne Nouvelle (Ac 2, 22-36), Pierre explique que le don de l’Esprit est une conséquence directe de la Résurrection et de l’Ascension de Jésus : « Et maintenant, exalté par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint, objet de la promesse, et l’a répandu. C’est là ce que vous voyez et entendez. » (v. 33) Parce que Jésus a lui-même reçu l’Esprit dans son humanité glorifiée, il peut le répandre sur son Église (Cf. Jn 7, 39). Ce don est déjà visible aujourd’hui, mais il connaîtra son plein accomplissement au dernier jour lors de la résurrection (Ac 24, 15). Luc nous décrit l’effet d’une prédication dans l’onction de l’Esprit Saint : à la conclusion du discours de Pierre, les auditeurs ont « le cœur transpercé », c’est-à-dire qu’ils font l’expérience d’une profonde conviction de péché et prennent conscience de leur besoin d’être pardonnés. Lorsqu’ils demandent à Pierre ce qu’ils doivent faire, celui-ci répond : « Repentez vous, et que chacun de vous se fasse baptiser […] et vous recevrez alors le don du Saint-Esprit. » (Ac 2, 38)

Le don de l’Esprit Saint, explique-t-il, est l’accomplissement de l’Écriture, en particulier de la promesse que Dieu a faite de répandre son don de prophétie sur tout son peuple (Jl 3, 1-4).
Le fruit immédiat de la venue de l’Esprit est que les disciples se mettent à « parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. » (Ac 2,4).
Esprit Saint qui avait rendu Jésus présent dans le sein de Marie va maintenant le rendre présent dans le monde par l’Église.
En disant de l’Esprit Saint qu’il est « ce que le Père avait promis », Jésus indique que sa venue constituera l’accomplissement définitif des promesses de Dieu
La présence de Marie est significative, elle qui avait déjà reçu l’Esprit Saint lors de l’Annonciation (Lc 1, 35). Ce même Esprit Saint qui avait rendu Jésus présent dans le sein de Marie va maintenant le rendre présent dans le monde par l’Église.
Le don de l’Esprit fait de l’Église une communauté de prophètes, c’est-à-dire d’hommes et de femmes capables de parler au nom de Dieu et d’interpréter ses hauts faits sous l’influence de l’Esprit.
Les disciples demandent à Jésus si c’est maintenant qu’il va « restaurer la royauté en Israël » (Ac 1, 6), mais Jésus leur donne une compréhension nouvelle et plus profonde du Royaume : par leur travail d’évangélisation, sa royauté s’établira dans les cœurs humains, pour préparer son règne visible et complet sur le monde entier lorsqu’il reviendra dans la gloire.
La Pentecôte est l’inverse de la malédiction de Babel, où Dieu confondit le langage des hommes à cause de leur orgueil (Gn 11, 1-9). La désintégration de la société humaine causée par le péché est à présent vaincue par la puissance unificatrice de l’Esprit, alors que des hommes de toutes les nations qui sont sous le Ciel se rassemblent autour de l’Église remplie de l’Esprit Saint. Au lieu de « se faire un nom » comme les habitants de Babel (Gn 11, 4), ils « invoquent le nom du Seigneur. » (Ac 2, 21) Le don des langues est en lien étroit avec la louange (Ac 2, 11 ; 10, 46). En tant que phénomène charismatique, il est un signe de la présence de l’Esprit, une invitation à la foi.
Jésus explique que le premier fruit de la venue de l’Esprit sera de faire de ses disciples des témoins : « Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans tout la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »